Déclaration de la FSU à la FS SSCT spéciale des services académiques du 17 décembre 2025
Madame la Rectrice
Notre FS SSCT spéciale des services académiques se déroule en pleine discussion parlementaire concernant les deux projets de lois de finances prévus pour 2026, celui du financement de la sécurité sociale et celui relatif au Budget de l’Etat.
Difficile de dire aujourd’hui quels seront les contenus budgétaires précis finalement adoptés à l’issue des procédures en cours mais la FSUFédération Syndicale Unitaire tient tout de même à rappeler ici son opposition résolue à l’esprit, à la lettre et aux chiffres des mesures austéritaires initialement prévues par les différents Premiers ministres depuis plusieurs mois maintenant.
Les effets catastrophiques pour les finances publiques de la politique macronienne dite de l’offre ne doivent pas avoir pour conséquence la continuation de la dégradation de nos conditions de travail.
Nous refusons que les principales mesures prises pour réduire le déficit public du pays touchent de plein fouet le fonctionnement des services publics en général, le nôtre en particulier ainsi que les conditions de travail et de vie de leurs personnels.
La hausse prévue du SMIC au 1er janvier 2026, équivalent à 5 points d’indice, va encore tasser les carrières des agents de catégorie C, dont la grille est indécente en termes de progression de carrière. Les collègues de la catégorie B vont donc avoir au 1er janvier 2026 un début de carrière à 2 points seulement au-dessus du SMIC. Quant au début de carrière en catégorie A, il se situe désormais à 100€ d’écart du SMIC. Les personnels ne sont pas dupes de l’IFSEIndemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise qui vient contrebalancer ces faibles traitements mais qui ne servira pas pour le calcul de nos retraites. Nous voulons de vraies grilles indiciaires, dignes de ce nom, avec un vrai déroulé de carrière !
Cette smicardisation de nos salaires va donc accentuer un peu plus la crise d’attractivité de nos métiers, compromet le bon fonctionnement des services et la perspective d’une austérité budgétaire continuée et renforcée pour notre service public – la diminution de ses crédits – empêchera toute amélioration substantielle de même qu’elle accentuera toutes les inégalités sociales et territoriales déjà à l’œuvre.
De ce point de vue, nous nous opposons à toutes les suppressions d’emplois qui seraient actées au Budget 2026. Dans le contexte de crise de recrutement que le ministère connait, continuer de geler la valeur du point d’indice et ne pas envisager de mesures de revalorisation des personnels est inconséquent.
Pour la FSUFédération Syndicale Unitaire, l’heure n’est pas à la cure d’austérité pour les services publics et à la chasse aux milliards d’euros de leurs dépenses.
L’heure est à la justice fiscale qui pourrait permettre de faire contribuer les plus riches et les actionnaires et de financer ainsi par des recettes nouvelles les besoins sociaux du pays et l’amélioration des services publics et de l’école publique.
L’heure est aussi à la justice sociale : il faut que nos métiers soient enfin reconnus et que nos traitements et carrières soient très significativement revalorisés.
Pour en venir à l’ordre du jour, force est de constater que la FS SSCT de ce jour ne remplit pas encore son rôle. Depuis sa création, quasiment aucune action de prévention n’a été menée par cette instance.
L’absence de plan de prévention spécifique aux services académiques nuit à la bonne marche de l’instance. Les visites peinent à se mettre en place.
Il est temps de définir des sujets de travail comme pourrait l’être la prévention des risques TMS en lien avec le travail sur poste informatique ou encore une prévention ciblée des RPSrisques psychosociaux notamment liée à la surcharge de travail. Nous attendons que des groupes de travail se mettent en place.
De plus bon nombre de fiches RSSTRegistre Santé et sécurité au travail ne sont pas suivis laissant les personnels dans l’expectative par rapport à leur légitime demande d’amélioration de leurs conditions de travail.
Le fonctionnement de l’instance est chaotique, la quasi absence de documents préparatoires ne permet d’envisager des débats constructifs et sereins.
Madame la rectrice il est temps de donner une vrai place à la prévention primaire des risques dans cette instance.
La charge de travail des personnels des instances augmentent, les services sont souvent en tension oar manque d’effectif qui entrainent un travail de plus en plus dans l’urgence.
La FSUFédération Syndicale Unitaire continuera d’agir dans la plus large intersyndicale possible pour exiger un autre budget pour l’Education Nationale.